mardi 14 août 2007

Et si... pourquoi pas?

Extrait de «l’insoutenable légèreté de l’être» de Milan Kundera

En travaux pratiques de physique, n’importe quel collégien peut faire des expériences pour vérifier l’exactitude d’une hypothèse scientifique. Mais l’homme, parce qu’il n’a qu’une seule vie, n’a aucune possibilité de vérifier l’hypothèse par l’expérience de sorte qu’il ne saura jamais s’il a eu tort ou raison d’obéir à son sentiment.

Il est fort injuste d’utiliser un seul paragraphe de ce livre, de l’arracher et le laisser là, hors de son contexte. Mais ces quelques mots ont la puissance d’être indépendants.

J’ai dû relire une dizaine de fois ce passage avant d’être capable de tourner la page. J’avais là, sous les yeux, une théorie fort simple mais ho combien parfaite. Le cœur a ses raisons que la tête ignore.

Il n’y a rien de plus illogique que des sentiments. Ils sont là, ils envahissent nos pensées, nos actions, notre être. Certaines personnes arrivent à les contrôler, à les faire taire ou même de les ignorer. Pas moi.

Les «et si» succèdent à d’innombrables «et pourquoi pas». Aucun «parce que c’est pas logique».

Certains avanceront la notion que cette manière d’agir et de penser est celle du non-lendemain, c’est-à-dire… et si je ne me réveille pas demain matin? Et si cette chance ne reviens pas? Et si je passais à coté d’une chose merveilleuse?

Peut-être. Pourquoi pas?

Pourquoi passer à coté de ses émotions, de ses envies, de ses désirs? Qui peut m’expliquer? Parce que ce n’est pas logique? Qu’apportera-t-elle cette logique outre un confort de ne pas avoir essayé et ainsi de ne pas s’être trompé?

Et si je me tompais? Bha, pourquoi pas! Au moins, j’aurai essayé!

La colonne des raisons aura beau être longue jusqu’à n’en plus finir, il suffit d’un seul sentiment pour l’anéantir.

Et si j’avais raison? Si l’attrait du sentiment est si puissant, c’est peut-être l’annonciateur d’une grande aventure, aussi petite sois-t-elle.

Foncer, tête première, les yeux grands ouverts, le cœur battant la chamade, combattant les craintes et les découragements.

L’étouffement des sentiments est la pire des condamnations à mort. Parce qu’il cesse d’affluer la vie et les sensations à travers ce corps fait pour vivre. Colère, passion, peine, joie…

L’être humain n’est pas fait pour combattre une partie intégrante de lui-même. D’autant plus qu’il ne peut jamais avoir la certitude d’agir pour le mieux.

Peut-être est-ce moi qui suis mal fait. Trop bouillante, passionnée, impatiente…

Mais je ne cesserai jamais d’être cette pelleteuse de nuage qui espèrera toujours…

De toute façon, rien n'arrive jamais pour rien...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

vivre ses emotions, sous l'impuslion du moment, il n'y a que ça. Du moins je crois... Il faut y aller a fond, plonger, quand le coeur nous débat. Je n'en sais rien, si c'est la bonne façons de faire, mais la vie sans être tracé nous réenlignera selon je ne sais quoi... C'est la grande aventure, même si on sais jamais comment ca va se passer. Mais ca va et il y a encore et toujours des choses pour nous émerveiller, ou nous rendre curieux. Alors quand tu le sent, fonce ou laisse-toi porter par le vent!!! Il y a pas d'erreur, juste des expériences a vivre a chaque instant...